Les ruptures de stock de médicaments représentent aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. L’Agence nationale de sécurité du médicament, les laboratoires pharmaceutiques et les officines constatent une augmentation constante des signalements liés au manque de stock et aux défauts d’approvisionnement. Si la crise sanitaire et les tensions internationales ont aggravé la situation, la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique était déjà fragilisée bien avant. Pour les patients vivant avec une maladie chronique, la continuité des traitements génériques ou princeps est vitale. En 2025, plusieurs classes thérapeutiques restent particulièrement exposées. Voici un état des lieux clair, intégrant les causes, les maladies concernées et les solutions mises en place pour limiter les risques de rupture.
Les pénuries de médicaments : un phénomène qui s’est installé dans la durée
Les ruptures de stock touchent désormais une grande partie de la population, aussi bien en pharmacie d’officine que dans les établissements de santé. Selon les données rendues publiques par l’Agence nationale du médicament, une personne sur trois a été confrontée à une rupture d’approvisionnement. Une rupture dure en moyenne entre 10 et 14 semaines, ce qui explique l’indisponibilité temporaire de certains médicaments génériques, injectables ou comprimés dans les officines. En 2025, plus de 2 000 références ont été signalées en rupture ou en risque de rupture, confirmant une pénurie persistante dans l’industrie pharmaceutique. Ce phénomène mondial concerne aussi bien les vaccins, les produits de santé, les médicaments vitaux que les traitements prescrits dans les maladies chroniques.

Pourquoi les pénuries de médicaments persistent-elles en 2025 ?
Le problème résulte d’un ensemble de facteurs structurels qui fragilisent la chaîne d’approvisionnement en médicaments. La fabrication repose sur des sites de production dispersés dans plusieurs pays, parfois dépendants d’un seul principe actif ou d’un seul industriel du médicament. Le moindre incident de production, une impureté détectée, un retard logistique ou un défaut de qualité peut provoquer une rupture d’approvisionnement. La production mondiale fonctionne désormais en flux tendu, sans stock tampon. La France, où les prix des médicaments remboursés sont strictement encadrés par le ministère de la Santé, devient moins attractive que d’autres marchés européens pour les laboratoires pharmaceutiques. Les grossistes-répartiteurs et les officines reçoivent parfois moins de lots qu’attendu, ce qui accentue la pénurie. Ces facteurs combinés, associés aux tensions internationales, aux arrêts de production et à une demande mondiale en hausse, rendent certaines ruptures inévitables.
Quelles maladies chroniques sont les plus concernées par les pénuries en 2025 ?
Toutes les pathologies ne sont pas touchées de la même manière. En 2025, plusieurs traitements essentiels restent fragilisés dans la chaîne pharmaceutique.
Le diabète de type 2 est l’un des premiers concernés, notamment les analogues du GLP-1 comme Ozempic, dont la demande mondiale a explosé, provoquant une rupture d’approvisionnement prolongée. Pour ces médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, les prescripteurs doivent adapter les dosages ou proposer une substitution encadrée lorsque cela est possible.
L’hypertension artérielle est également concernée. Certains antihypertenseurs commercialisés depuis longtemps, qu’ils soient princeps ou génériques, connaissent des tensions, principalement en raison d’un manque de production de matières premières ou d’un contingentement appliqué par certains laboratoires.
Les cancers figurent parmi les pathologies les plus touchées. Les anticancéreux injectables utilisés en hôpital représentent des médicaments vitaux dont la rupture peut engager le pronostic vital. L’Ordre des pharmaciens et les hôpitaux signalent régulièrement des difficultés d’approvisionnement pour certains produits hospitaliers.
D’autres maladies chroniques comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson, les pathologies thyroïdiennes (dont le Levothyrox), les maladies inflammatoires, les traitements hormonaux substitutifs, certains antibiotiques comme l’amoxicilline ou encore les corticoïdes peuvent également être impactés selon les périodes.
Quelles mesures sont mises en place pour limiter les ruptures ?
Les autorités sanitaires françaises et européennes ont renforcé la régulation du secteur pharmaceutique. Le stock de sécurité obligatoire impose désormais aux fabricants de médicaments de conserver un minimum de quatre mois de stock pour les médicaments vitaux ou à intérêt thérapeutique majeur. Les pharmaciens d’officine peuvent délivrer, sous certaines conditions, une substitution ou un médicament générique lorsque le produit prescrit est indisponible. L’Agence nationale de sécurité du médicament publie chaque semaine une liste des médicaments concernés par des ruptures ou risques de rupture, permettant aux professionnels de santé d’anticiper la dispensation. Un plan de gestion des pénuries encadre également les obligations des exploitants, des fabricants et des distributeurs pour éviter les ruptures prolongées. Malgré ces dispositifs, la chaîne de distribution reste fragile et dépendante des matières premières, des sites de production et du contexte international.
ReMed : sécuriser la gestion de votre traitement chronique
Pour les patients souffrant d’une maladie chronique, une situation de pénurie peut provoquer un stress important et fragiliser leur traitement. ReMed propose une solution concrète pour garantir la continuité des médicaments prescrits. Le service prend en charge l’intégralité de l’organisation des traitements, depuis la préparation des prises jusqu’à la délivrance du médicament sous forme de pilulier sécurisé ou de sachets-doses. Les médicaments sont vérifiés par une pharmacie partenaire et livrés gratuitement chaque mois. L’application surveille le stock, envoie des alertes en cas de risque de rupture et contacte directement les pharmaciens en cas d’alternative thérapeutique nécessaire. En cas de problème d’approvisionnement, ReMed et les pharmacies partenaires coordonnent rapidement une solution pour éviter toute interruption, conformément aux recommandations de sécurité sanitaire et aux règles de dispensation.