En France, l’accès aux soins de santé devient de plus en plus complexe, y compris dans les grandes villes. Dans les quartiers défavorisés, les inégalités sociales de santé se cumulent : manque de médecins, retard de diagnostics, précarité économique, couverture maladie insuffisante, renoncement aux soins pour raisons financières. Ces territoires concentrent une population plus vulnérable, souvent en situation de précarité, exposée à des pathologies chroniques mais confrontée à un système de soins difficilement accessible. En 2025, les enjeux d’équité en santé, de protection sociale et de santé publique sont au cœur des débats. À partir des réalités du terrain et des actions menées par les professionnels de santé, les centres de santé et les services sociaux, cet article propose un état des lieux et des pistes pour améliorer concrètement l’accès aux soins dans ces quartiers.
Un accès aux soins qui se dégrade, même en milieu urbain
La baisse du nombre de médecins touche l’ensemble du territoire et accentue les difficultés d’accès aux soins dans les quartiers défavorisés. Les déserts médicaux ne concernent plus seulement les zones rurales : certaines zones urbaines connaissent désormais une offre de soins insuffisante, avec trop peu de médecins généralistes et de spécialistes au regard des besoins de santé. Le système de soins repose sur un nombre limité de praticiens qui doivent gérer des files actives importantes. Les consultations médicales sont parfois écourtées, ce qui fragilise la qualité des soins médicaux et la prévention. Les habitants renoncent plus facilement à faire soigner un problème de santé jugé « secondaire », surtout lorsqu’il s’agit de soins dentaires ou de suivi de maladies chroniques.
Les inégalités d’accès aux soins se traduisent par des délais importants pour obtenir un rendez-vous, y compris pour des soins de premier recours. Les services de santé hospitaliers et les urgences deviennent alors le point d’entrée principal dans le système, ce qui n’est ni optimal, ni durable. Dans ces quartiers, les personnes en situation de précarité connaissent souvent mal leurs droits, que ce soit la CMU, la Complémentaire santé solidaire ou les dispositifs de protection sociale. L’information sur la couverture maladie, les mutuelles, le tiers-payant ou l’Assurance-maladie reste trop peu accessible, ce qui retarde le recours aux soins et aggrave les disparités.

Une population fragilisée et confrontée à de nombreux obstacles
Dans ces territoires, la situation de précarité socio-économique influe directement sur la santé. Les conditions de vie difficiles, le chômage, le stress, l’habitat dégradé ou la mauvaise alimentation contribuent à augmenter la morbidité et le risque de maladies chroniques : diabète, hypertension artérielle, obésité, troubles cardiovasculaires ou problèmes de santé mentale. Ces personnes vulnérables ont objectivement davantage besoin de soins de santé, mais rencontrent plus de difficultés pour y accéder.
Les barrières sont multiples : langue, compréhension des termes médicaux, peur des démarches administratives, manque de temps, absence de médecin-traitant déclaré. Le renoncement aux soins est fréquent, que ce soit pour des consultations de médecine générale, des soins dentaires ou des examens médicaux spécialisés. Les inégalités sociales se transforment en inégalités de santé et raccourcissent parfois l’espérance de vie. Dans ce contexte, les infirmières, les médecins libéraux, les permanences d’accès aux soins, les centres de santé et certains acteurs comme les assistantes sociales deviennent essentiels pour guider les personnes en situation de précarité dans leurs démarches et leur parcours de soins.
Quand la précarité rend les traitements difficiles à suivre
Pour de nombreux habitants de quartiers défavorisés, même une fois la consultation obtenue, le véritable défi commence avec le traitement au long cours. Le suivi des soins médicaux et des traitements chroniques se heurte aux mêmes difficultés : incompréhension des ordonnances, mauvaise maîtrise du français, absence de complémentaire santé, frais de santé difficilement supportables malgré les remboursements de l’Assurance-maladie. Les déterminants sociaux de la santé pèsent lourdement sur l’observance. Certains patients n’ont pas les moyens d’avancer les frais si le tiers-payant n’est pas proposé, d’autres ne parviennent pas à se rendre régulièrement en pharmacie.
L’accès limité aux soins de santé, la fragmentation des services de santé et la méconnaissance des dispositifs de couverture sociale alimentent un cercle vicieux : retards de traitements, interruptions, complications évitables. Les personnes en situation de précarité se retrouvent plus souvent hospitalisées, parfois pour des motifs qui auraient pu être pris en charge beaucoup plus tôt dans le parcours de soins. Réduire ces inégalités d’accès aux soins passe donc aussi par une meilleure organisation du médicament et un accompagnement au quotidien.
ReMed : une solution gratuite pour améliorer l’accès aux traitements essentiels
Dans ce contexte, ReMed s’inscrit comme un outil concret au service de l’équité en santé et de la réduction des inégalités d’accès aux soins. Pour les personnes souffrant de maladies chroniques, notamment celles vivant dans des quartiers défavorisés ou en situation de précarité, la gestion du traitement est souvent une source de renoncement ou de découragement. ReMed facilite le recours aux soins en sécurisant tout le parcours du médicament : les traitements sont préparés par la pharmacie partenaire, contrôlés par des professionnels de santé, puis organisés par jour et par prise sous forme de piluliers sécurisés ou de sachets-doses. Ce format est particulièrement adapté aux personnes qui maîtrisent mal la langue ou qui ont des difficultés de lecture, car les pictogrammes indiquent clairement le moment de la prise.
La livraison à domicile, gratuite, permet aux personnes âgées, handicapées, isolées ou sans moyen de transport d’avoir accès à leurs médicaments sans se rendre systématiquement à la pharmacie. L’application ReMed envoie des rappels, signale les renouvellements d’ordonnances et peut s’intégrer au parcours de soins coordonnés mis en place par le médecin généraliste, les infirmières et les structures médico-sociales. En soutenant les soignants de terrain et en simplifiant le quotidien des assurés les plus fragiles, ReMed contribue, à son niveau, à faciliter l’accès aux soins de santé dans les quartiers populaires et à lutter contre les inégalités sociales de santé.